*On ne l'avait pas fait attendre... Il avait l'impression qu'à peine le temps de donner les ordres, c'en était terminé. A présent, il restait là, seul, les bras le long du corps, le regard perdu de celui qui ne sait plus quoi faire. Il glissa les doigts sur la pierre froide sous laquelle gisait son fils, mort-né.
"Adem d'Arduilet,
Fils de Morgwen de la Louveterie
& de Rassaln d'Arduilet
Dors en paix, petit ange."
Il traça le contour des gravures du doigt. Un peu plus bas était annoté le triste jour du décès, et aux pieds deux petits bas-reliefs: un taureau et un loup, tous deux de la même taille, allongés et la tête baissée, comme pour marquer leur peine ainsi que de veiller sur l'enfant.
Il n'avait pas versé une larme, malgré la douleur et le vide qu'il ressentait. Sans savoir pourquoi, il prit sa miséricorde toujours éfilée et se trancha les cheveux, juste derrière le catogan. Il laissa tomber la queue entre les deux petites scultures. Bien que ce fut une première, il eut l'impression, comme un écho, que ce geste lui était familier. Peut-être qu'inconsciemment, il marquait par là qu'il avait perdu une partie de lui...
Il rangea son arme et poussa un soupir, fit demi-tour pour s'en aller, et ses yeux tombèrent alors sur le gisant de Fnor. Il fit le chemin qui l'en séparait.*
Vieux Frère... Veille sur lui et aime le, tout comme j'aime ton fils. Si ce n'est pour moi, fait le pour elle...
*Il n'avait pas besoin de prononcer le nom de celle dont il parlait, tant il était évident que c'était à leur épouse qu'il pensait. Il en avait terminé ici, et avait grand besoin d'un bol d'air, et d'un bon bain... Il s'en alla.*
"Adem d'Arduilet,
Fils de Morgwen de la Louveterie
& de Rassaln d'Arduilet
Dors en paix, petit ange."
Il traça le contour des gravures du doigt. Un peu plus bas était annoté le triste jour du décès, et aux pieds deux petits bas-reliefs: un taureau et un loup, tous deux de la même taille, allongés et la tête baissée, comme pour marquer leur peine ainsi que de veiller sur l'enfant.
Il n'avait pas versé une larme, malgré la douleur et le vide qu'il ressentait. Sans savoir pourquoi, il prit sa miséricorde toujours éfilée et se trancha les cheveux, juste derrière le catogan. Il laissa tomber la queue entre les deux petites scultures. Bien que ce fut une première, il eut l'impression, comme un écho, que ce geste lui était familier. Peut-être qu'inconsciemment, il marquait par là qu'il avait perdu une partie de lui...
Il rangea son arme et poussa un soupir, fit demi-tour pour s'en aller, et ses yeux tombèrent alors sur le gisant de Fnor. Il fit le chemin qui l'en séparait.*
Vieux Frère... Veille sur lui et aime le, tout comme j'aime ton fils. Si ce n'est pour moi, fait le pour elle...
*Il n'avait pas besoin de prononcer le nom de celle dont il parlait, tant il était évident que c'était à leur épouse qu'il pensait. Il en avait terminé ici, et avait grand besoin d'un bol d'air, et d'un bon bain... Il s'en alla.*